Ce pays aux riches réserves de pétrole, dévasté par une intervention militaire occidentale, divisé par des antagonismes idéologiques et convoité par des vautours étrangers cherchant à s’octroyer une part du gâteau, emprunte enfin la voie de l’unité et de l’engagement pacifique… ou du moins en apparence.

Lors d’annonces surprises simultanées [le 21 août], le gouvernement à dominante islamiste soutenu par les Nations unies avec à sa tête le Premier ministre Fayez Al-Sarraj et son rival, le Parlement basé à Tobrouk, ont appelé à l’arrêt de toutes les opérations militaires dans le pays, à la fin du blocus pétrolier et au retrait des mercenaires armés, comme première étape d’un dialogue, avec pour médiateur les Nations unies, et dans l’objectif de la tenue d’élections en mars prochain.

Ces déclarations, laissant entendre que la folie qui a fait de la Libye un pays sinistré sur le plan économique et sécuritaire céderait la place à un nouveau patriotisme, ont été accueillies favorablement par la plupart des parties intéressées, notamment l’ONU, l’Union européenne, l’Otan, les Émirats arabes unis, la Turquie et l’Égypte.