Publié par CEMO Centre - Paris
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Israël : l’accord avec les Emirats est un succès personnel pour Benyamin Nétanyahou

dimanche 23/août/2020 - 12:11
La Reference
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Benyamin Nétanyahou peut triompher. Le premier ministre israélien revendique à bon droit avoir été l’architecte de l’accord annoncé le 13 août avec les Emirats arabes unis, qui s’apprêtent à reconnaître Israël, après l’Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994. Cette percée scelle dix ans d’efforts personnels, entrepris en dépit des mises en garde de ses rivaux politiques et d’une partie de la hiérarchie sécuritaire israélienne.

 « Pour la première fois en un quart de siècle, nous avons fait une paix qui n’est pas basée sur des concessions et retraits israéliens », a estimé dimanche 16 août le premier ministre, dans le quotidien de droite Israel Hayom. M. Nétanyahou a beau jeu de moquer ses adversaires, « qui disaient encore il y a quelques jours qu’aucun pays arabe ne conclurait officiellement la paix avec nous, tant que nous n’aurions pas résolu le conflit avec les Palestiniens ».

A la fois plus et moins qu’un traité de paix

Cette entente conclue sans concessions à Ramallah, en contradiction avec une position arabe commune établie en 2002, est à la fois plus et moins qu’un traité de paix. L’Egypte et la Jordanie n’ont établi qu’une « paix froide » avec leur voisin, contraints par des opinions publiques hostiles. Mais les Emirats n’ont pas ces réserves. Ils entretiennent depuis des années des relations de renseignement avec Israël. Ils envisagent désormais une alliance inédite, faite de puissance militaire et technologique, de capitaux financiers et de ressources énergétiques. Censé contrecarrer l’influence de l’Iran et de la Turquie au Proche-orient, cet accord a vocation à s’étendre : Oman et le Bahreïn l’ont rapidement salué, tout comme l’Arabie saoudite le 19 août, quoique avec plus de réserve.

Pour M. Nétanyahou, c’est l’aboutissement d’un long travail de sape. Lorsqu’il revient au pouvoir pour ne plus le quitter, en 2009, le premier ministre hérite d’une relation embryonnaire. Les accords d’Oslo conclus avec les Palestiniens dans les années 1990 avaient permis l’ouverture de relations économiques avec le Qatar et Oman. Des câbles diplomatiques publiés par WikiLeaks en 2010 ont mis en lumière des approches politiques limitées, notamment avec l’Arabie saoudite, sur le nucléaire iranien.


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