Publié par CEMO Centre - Paris
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Libye : vers une sortie de crise politique ?

dimanche 23/août/2020 - 12:04
La Reference
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Après seize mois de conflits, les deux camps rivaux en Libye, les pro-Haftar et les pro-Sarraj, ont annoncé séparément vendredi 21 août la cessation des hostilités et l'organisation prochaine d'élections. Une initiative de sortie de crise politique saluée par l'ONU et plusieurs pays arabes et occidentaux. Mais, pour beaucoup d'experts, le plus dur reste à faire.

Marginalisation

Ces annonces surprises interviennent après plusieurs visites de responsables étrangers dans ce pays aux plus grandes réserves de pétrole d'Afrique, et devenu une plaque tournante du trafic de migrants vers l'Europe. Elles sont les dernières en date d'une série d'accords et d'engagements proclamés ces dernières années en vue de sortir le pays du chaos mais restés lettre morte. De plus les nouvelles propositions des rivaux libyens ne sont pas identiques.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte populaire en 2011, la Libye est en proie à des luttes d'influence et aujourd'hui deux autorités se disputent le pouvoir : le Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, basé à Tripoli (ouest) et reconnu par l'ONU, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l'Est soutenu par une partie du Parlement élu et son président, Aguila Saleh.

Dans un communiqué, Fayez al-Sarraj, également chef du Conseil présidentiel qui chapeaute le gouvernement, a appelé à la tenue d'« élections présidentielle et parlementaires en mars prochain (…) ».

Il a aussi « ordonné un cessez-le-feu immédiat et l'arrêt des opérations sur tout le territoire », ce qui permettra, selon lui, de créer des zones démilitarisées dans la région de Syrte (nord) et celle de Joufra, plus au sud, toutes deux sous contrôle des pro-Haftar.

Débloquer les sites pétroliers

Dans son communiqué, Aguila Saleh, qui dirige le premier Parlement élu en Libye depuis 2011 et est basé dans l'Est, a annoncé des élections, mais sans avancer de date, et appelé « toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat ». En outre, Saleh ne mentionne pas une démilitarisation de Syrte et Joufra. Il propose la formation, sans doute après des élections, d'un nouveau Conseil présidentiel qui serait basé à Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi puis bastion du groupe djihadiste État islamique jusqu'en 2016.

                                                              


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