De Nice à Lille, la France se convertit au masque obligatoire
Objet de toutes les polémiques depuis le
début de la pandémie, le masque finit par s’imposer pour lutter contre le
Covid-19. Selon le décompte réalisé par Le Monde, le port du masque
en extérieur est désormais imposé dans environ 12 300 communes – plus
du tiers des municipalités françaises. Jeudi 20 août, Nice est devenue la
première grande ville entièrement masquée, suivie de Toulouse, le 21.
A Paris, Lille, ou Marseille, cette obligation est limitée aux secteurs les plus
fréquentés. Des lieux très touristiques comme le Mont-Saint-Michel, l’île de
Bréhat ou encore l’île de Ré se sont aussi résolus à l’adopter pour tenter de
freiner la circulation du virus. A partir du 1er septembre,
le masque sera par ailleurs obligatoire en toutes circonstances pour les
collégiens et lycéens ainsi qu’en entreprise, dans tous les espaces clos et partagés.
Une généralisation rapide, mais non sans
difficulté : le discours changeant des autorités sur l’utilité du masque
et les règles évolutives et pas toujours très claires édictées par les villes
ont parfois plongé les Français dans l’incertitude, voire le doute. Une
confusion renforcée par les règles drastiques imposées à des manifestations
sportives ou culturelles en plein air, quand d’autres, comme au Puy du Fou, n’y étaient pas soumises ou quand les amateurs de
football pouvaient s’époumoner dans l’espace confiné des bars. Ici ou là, des
réactions de refus du masque se manifestent. Et si la plupart de nos
concitoyens se plient aux nouvelles règles, l’intérêt du masque n’est pas
toujours bien compris.
- Pourquoi
cette généralisation ?
Début juillet, l’Organisation mondiale de
la santé (OMS) a admis que la transmission par l’air du Covid-19 « ne
peut pas être exclue ». Cela signifie que le virus peut être
transporté sur plusieurs mètres par de microscopiques gouttelettes en
suspension dans l’air, susceptibles d’être inhalées par une personne et de
l’infecter. Auparavant, l’OMS estimait que le coronavirus était principalement
transmis par les postillons projetés, dans un périmètre d’un mètre, par la
toux, l’éternuement ou la parole, avant de retomber en contaminant les
surfaces.