Publié par CEMO Centre - Paris
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Liesse dans les rues de Bamako après le départ du président malien Ibrahim Boubacar Keïta

samedi 22/août/2020 - 12:30
La Reference
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Ils célèbrent « la victoire du peuple ». Vendredi 21 août, des milliers de partisans de l’opposition se sont réunis dans le centre de Bamako, pour fêter le départ d’Ibrahim Boubacar Keïta, au pouvoir depuis 2013, trois jours après un coup d’Etat militaire dénoncé par la communauté internationale.

A l’appel de la coalition d’opposition du M5-RFP, les manifestants se sont rassemblés au son des vuvuzelas sur la place de l’Indépendance, épicentre depuis plusieurs mois de la contestation du pouvoir du président Keïta, dit IBK, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).Entourés de militaires en armes, Malick Diaw, numéro deux du « Comité national pour le salut du peuple » (CNSP) mis en place par les putschistes, ou encore leur porte-parole, le colonel-major Ismaël Wagué, ont été accueillis sous les youyous. « Nous sommes venus (…) remercier le peuple malien pour son soutien. Nous n’avons fait que parachever le travail que vous aviez commencé », a lancé à la foule enthousiaste Ismael Wagué, après avoir expliqué par « un empêchement de dernière minute » l’absence du chef de la junte et nouvel homme fort du Mali, le colonel Assimi Goïta, 37 ans.

« Nous avons des Maliens qui ont pris leurs responsabilités »

Les militaires ont ensuite laissé la place aux dirigeants de cette coalition hétéroclite qui avait appelé au rassemblement de vendredi. Ceux-ci ont salué l’intervention des militaires: « il n’y a pas de coup d’Etat, il n’y a pas de junte, nous avons des Maliens qui ont pris leurs responsabilités », expliqué l’un de ces dirigeants, Mohamed Aly Bathily.

L’influent imam Mahmoud Dicko, figure morale dont le rôle a été crucial dans la mobilisation anti-IBK, a lui annoncé à la foule retourner « à la mosquée », avant de remercier les militaires putschistes et d’appeler à « chasser les démons de la division ».

L’opposition s’est félicitée du coup d’Etat de mardi, estimant qu’il avait « parachevé » sa lutte, et s’est dite prête à élaborer avec la junte une transition politique, que les militaires affirment vouloir de courte durée.


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