La Tunisie en danger: l’alliance de Ghannouchi avec Erdogan renforce les craintes sécuritaires dans le pays
Les protestations ont augmenté en Tunisie à la suite des facilités stratégiques accordées par al-Nahda, bras des Frères dans le pays, au président turc, dans le cadre de son occupation de la Libye.
En effet, Ghannouchi considère la neutralité vis-à-vis de la Libye comme « négative » et s’accorde parfaitement avec la position turque.
C’est pourquoi les courants et partis civils intensifient leurs protestations contre Ghannouchi, premier partenaire d'Erdogan en Afrique du nord, en demandant de voter une motion de censure contre lui, et de classer les Frères comme groupe terroriste, pour suivre ainsi l’Egypte, les Emirats et l’Arabie saoudite.
C’est ainsi que les députés du groupe du Parti destourien libre poursuivent leur sit-in dans la salle principale du parlement tunisien, ce qui a contraint Ghannouchi et ses camarades à transférer la séance dans une autre salle. Et le 21 juillet, la présidente du Parti Abir Moussa a affirmé que des députés d’al-Nahda avaient agressé les participants au sit-in à l’intérieur du Parlement.
Ce sit-in vise à retirer la confiance à Ghannouchi, après le vote du Parlement contre la pétition
écrite à cet égard début juillet, et l’alliance entre le Parti Au cœur de la Tunisie et al-Nahda contre les autres membres du Parlement, et la demande d’interdiction d’entrée pour les membres accusés dans des affaires de terrorisme.
Notons que Ghannouchi avait visité la Turquie en janvier dernier, et il a fait l’éloge de la prise d’al-Watiya par les milices du gouvernement d’entente.
Il ressort de cela que le contrôle de l’ouest libyen par le gouvernement d’entente soutenu par la Turquie, à proximité des frontières avec la Tunisie, et alors que les Frères musulmans participent au pouvoir dans ce pays, représente une couverture pour Erdogan dans l’éventualité de l’annexion de la Tunisie à son nouvel Empire ottoman qu’il rêve de reconstituer en Afrique du nord.