Publié par CEMO Centre - Paris
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Les Emirats et Israël veulent récolter les fruits économiques de l'accord de normalisation

vendredi 21/août/2020 - 03:25
La Reference
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Déprimées par la pandémie de Covid-19, les économies des Emirats arabes unis et d'Israël comptent sur les dividendes rapides d'une normalisation de leurs relations, qui donnera notamment à l'État hébreu un accès légal et sans précédent au riche pays du Golfe.

Du pétrole au tourisme en passant par les technologies de pointe, les deux pays espèrent bénéficier de l'effet d'entraînement de l'accord "historique" --annoncé le 13 août et conclu sous l'égide des Etats-Unis-- qui doit être signé dans trois semaines. Les Émirats arabes unis, riches en pétrole et avec des ambitions spatiales et technologiques, est le premier pays du Golfe à normaliser ses relations avec Israël et le troisième pays arabe à le faire, après l'Egypte et la Jordanie. "Israël et les Emirats devraient tirer un énorme profit de cette nouvelle relation", fustigée par les Palestiniens, estime Ellen R. Wald, chargée de recherche à l'Atlantic Council Global Energy Center.

Israël pourrait être intéressé par les ressources en hydrocarbures des Emirats tandis que ceux-ci seraient prêts à investir dans les secteurs du tourisme et des hautes technologies de l'État hébreu.

"Client affamé"

Et les deux économies espèrent profiter de ce accord après avoir été gravement affectées par l'épidémie de Covid-19.

Dubaï, dont l'économie est la plus diversifiée du Golfe, a vu son PIB se contracter de 3,5% au premier trimestre 2020, après deux années de croissance modeste. Le transporteur aérien Emirates, le plus important du Moyen-Orient, a été contraint de réduire son réseau et de supprimer des milliers d'emplois. Après des années de croissance, Israël est confronté à l'une des pires crises économiques de son histoire, avec un PIB qui devrait chuter de 6,2% cette année, selon les chiffres officiels. Mais la normalisation pourrait aider à renverser l'équation. "Israël bénéficierait grandement de l'achat du pétrole aux Emirats et ces derniers profiteront d'un client affamé" pour cette source d'énergie, explique Mme Wald.

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