Pétrole : le blocus en Libye enfin levé !
Avancée sur le front de l'offre de pétrole. La Libye a annoncé la reprise de la production et des exportations d'or noir. Des groupes fidèles à l'homme fort de
l'Est de la Libye, Khalifa Haftar, ont annoncé la levée du blocus imposé
sur les champs et terminaux pétroliers depuis des mois, selon un responsable
militaire. La réouverture des champs et des ports "permettra d'utiliser le
brut stocké dans les terminaux pétroliers pour approvisionner les centrales
électriques en gaz et soulager les citoyens" qui souffrent de longues
coupures de courant, a annoncé mardi soir le général Naji al-Moghrabi, chef des
Gardes des installations pétrolières (GIP) dans l’est du pays.
"Sur instructions du maréchal Khalifa
Haftar", la réouverture des champs et ports pétroliers, ne concerne pour
l'instant que l'exploitation des hydrocarbures stockés pour faire marcher les
centrales électriques et "préserver les infrastructures, les réservoirs et
pipelines", a-t-il affirmé. "Pas d'objection à la réouverture des
ports pétroliers", a déclaré le général al-Moghrabi dans une vidéo diffusée
par des médias libyens et sur les réseaux sociaux. Le 17 janvier, des groupes
soutenus par les GIP qui ont fait allégeance au camp Haftar, ont bloqué les
champs et les ports pétroliers les plus importants du pays, pour réclamer,
selon eux, une répartition équitable des revenus pétrolier, gérés par la
Compagnie nationale de pétrole (NOC) et la Banque centrale, basées à Tripoli.
La NOC, qui a appelé à maintes reprises à la
démilitarisation de ses infrastructures, n'a fait aucun commentaire jusqu'ici.
Minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute du régime de
Mouammar Kadhafi, tué à la suite d'une révolte populaire en 2011, la Libye
dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d'Afrique et dépend quasi
entièrement de cette manne pour son économie, très fragilisée.
Mais depuis 2015, le pays est déchiré par un
conflit entre deux pouvoirs rivaux: le Gouvernement d'union nationale (GNA),
reconnu par l'ONU et basé à Tripoli, et le maréchal Haftar, qui règne sur l'Est
et une partie du Sud.