Libye : les autorités rivales annoncent l’arrêt des combats et des élections prochaines
Les autorités rivales en Libye ont annoncé
séparément, vendredi 21 août, l’organisation d’élections prochainement et
la cessation de tous les combats sur le territoire, une « entente » saluée
par l’Organisaiton des Nations unies (ONU).
Faïez Sarraj, chef du conseil présidentiel
du gouvernement d’accord national (GAN), établi à Tripoli et reconnu par l’ONU,
a appelé, vendredi 21 août, à la tenue d’« élections
présidentielle et parlementaires en mars prochain sur une base
constitutionnelle qui bénéficie du consensus de tous les Libyens »,
selon un communiqué publié sur Facebook.
De son côté, Aguila Salah Issa, président
du Parlement, sis dans l’est du pays, a lui annoncé dans un communiqué distinct
des élections, sans avancer de date, et demandé à « toutes les
parties » d’observer « un cessez-le-feu immédiat et
l’arrêt de tous les combats sur tout le territoire libyen ».
Aussitôt après la diffusion des
communiqués, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, dont le pays a
envisagé de déployer des troupes en Libye voisine, s’est félicité de l’annonce
des autorités rivales.
« Un
cessez-le-feu immédiat »
Depuis la chute du régime de Mouammar
Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à de multiples conflits et à une
lutte d’influence entre deux autorités rivales : le GAN et un pouvoir
incarné par le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est qui a le soutien
d’une partie du Parlement élu et notamment de son président, M. Salah
Issa.
Le GNA, appuyé par Ankara, a réussi à
repousser une offensive du maréchal Haftar lancée en avril 2019 contre
Tripoli, reprenant en juin le contrôle de l’ensemble du nord-ouest du pays.