Présidence turque : « Nous sommes convaincus qu’il y aura une solution politique en Libye »
Lors d’un reportage accordé à la chaîne Al Jazeera, le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin a affirmé que la Turquie se trouvait en Libye avec le Qatar et certains autres pays pour soutenir une initiative politique.
Précisant que la Turquie était en faveur d’une solution politique en Libye, Kalin s’est dit inquiet du déploiement militaire qui dure depuis un an à Syrte et Djoufrah.
Soulignant que cette situation menaçait l’intégrité territoriale et la paix en Libye, le porte-parole a souligné que la Turquie était opposée aux plans officiels et non-officiels relatifs à la division de ce pays.
« La Turquie n’est pas en faveur d’une solution miliaire, où que ce soit en Libye. Nous réitérons à chaque occasion que nous ne voulons pas que la lutte militaire se poursuit (dans ces régions) » a-t-il affirmé.
Il a précisé que la Turquie ne souhaitait pas être confronté à un quelconque pays en Libye. « L’Egypte est un pays voisin à la Libye et nous sommes convaincus qu’il peut jouer un rôle constructif là-bas » a-t-il ajouté.
« Ce qui nous préoccupe le plus c’est la présence de mercenaires russes tels que Wagner et l’envoi par les Emirats arabes unis de mercenaires originaires de pays tels que le Soudan, le Niger et le Tchad pour soutenir Khalifa Haftar, le leader des forces armées illégitimes à l’est du pays » a poursuivi Kalin.
Selon le porte-parole, la démilitarisation de Syrte et Djoufrah serait une bonne idée pour mettre fin aux conflits. « Si le gouvernement libyen approuve la démilitarisation de Syrte et Djoufrah dans des conditions acceptables, nous le soutiendrons. Toutefois, il faut que cela se fasse de façon transparente et juste. Ces villes (Syrte et Djoufrah) peuvent servir de “fenêtre“ pour une solution politique », a-t-il estimé.
Dernièrement Kalin a souligné que la Turquie ne souhaitait pas de tension en Méditerranée orientale. « Les pays côtiers de la Méditerranée peuvent contribuer à la paix et à la prospérité de la région. En outre, le partage des ressources naturelles peut se faire de façon équitable » a conclu le porte-parole.