Accord Israël-Émirats : une "nouvelle ère" qui divise sur la scène internationale
Saluée
comme le début d'une "nouvelle ère" par Benjamin Netanyahu, l'annonce
de la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis,
jeudi, divise la scène internationale.
Tantôt célébrée, tantôt condamnée, l'annonce
d'un accord de normalisation des
relations entre les Émirats arabes unis et Israël a provoqué
une pluie de réactions, partout dans le monde. Si les premiers concernés ont
salué le début d'une "étape audacieuse" ou encore l'ouverture d'une
"nouvelle ère", l'enthousiasme est loin de faire l'unanimité chez les
États voisins. Tour d'horizon des principales réactions aux quatre coins du monde.
Un
accord salué par les États-Unis et l'Europe
L'accord n'est rien d'autre qu'une
"percée spectaculaire", a commenté le président américain, Donald
Trump, qualifiant cette normalisation d'"accord de paix historique entre
nos deux grands amis". "Les États-Unis espèrent que ce pas audacieux
sera le premier d'une série d'accords clôturant 72 années d'hostilités dans la
région", a appuyé le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo.
Même enthousiasme de l'autre côté de
l'Atlantique. La France s'est félicitée de l'accord et de la
"décision prise dans ce cadre" par Israël de "suspendre
l'annexion de territoires palestiniens". "L'état d'esprit nouveau
dont témoignent ces annonces doit désormais permettre la reprise des
négociations entre Israéliens et Palestiniens en vue de l'établissement de deux
États (...)". Le projet israélien d'annexion, dont la suspension a été
annoncée, "n'est toutefois pas écarté définitivement", a nuancé
l'ambassadeur américain en Israël.
Londres salue de son côté "une étape
historique qui voit la normalisation des relations entre deux grands amis du
Royaume-Uni"."À la fin, il n'y a pas de substitut pour des
négociations directes entre les Palestiniens et Israël, seule solution pour
parvenir à une solution à deux États et une paix durable", a déclaré le
chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab.