Le Burkina Faso divisé sur la stratégie à adopter face au terrorisme
Les Burkinabè sont
divisés sur la stratégie à adopter pour faire face au terrorisme, surtout quand
le pays est le cible des attaques à répétition. Quand les uns préconisent de multiplier
les moyens militaires, les autres estiment que cette seule réponse ne peut
suffire.
« Les groupes
terroristes se reconstituent assez rapidement. Ils ont une très grande mobilité
dans une zone forestière et, bien attendu, le danger est toujours là », rapporte
Deutsche
Welle les propos de Yamba André, professeur à
l'Université de Ouagadougou.
Où trouver le bâton magique pour anéantir les perpétuelles
attaques terroristes dans le pays des Hommes intègres ? C'est la de l’heure au
Burkina Faso. Recemment déjà, le mercredi 26 septembre, huit militaires ont
perdu la vie par l'explosion d'une mine artisanale aux environs de Baraboulé,
dans la région du Sahel, alors qu'ils se rendaient à Djibo, chef lieu de la
province du Soum.
Aujourd'hui l'armée burkinabè
dispose d'un régiment formé pour lutter contre le terrorisme, mais elle
continue malgré tout à subir des pertes. La raison tiendrait aux difficultés de
faire face aux techniques de guérilla utilisées par les djihadistes.
Moyens miltiaires
Le danger est toujours
là parce que le gouvernement ne mobiliserait pas suffisamment de moyens
militaires. C'est du moins l'avis d'Issaka Lingani, directeur de publication du
quotidien l'Opinion, rapporté par Deutsche Welle. « Cela fonctionnerait si on mettait les moyens qu'il faut »,
assure-t-il. « Or les moyens qu'il faut c'est quoi ? C'est avoir le
courage politique d'orienter l'essentiel des ressources, en tout cas une bonne
partie des ressources nationales, vers cette question-là, ce qui n'est pas le
cas aujourd'hui ».
Pour lui, l'urgence au
Burkina aujourd'hui n'est pas de construire des routes ou de faire des centres
de santé, « même si c'est important ».