Publié par CEMO Centre - Paris
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Liban. Quatrième nuit de manifestation contre le pouvoir à Beyrouth, au moins 40 blessés

jeudi 13/août/2020 - 12:23
La Reference
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À 18 h 08 mardi 11 août à Beyrouth, une foule, en pleurs et en colère, a rendu hommage aux victimes de l’explosion qui a dévasté la capitale libanaise il y a une semaine, et promis de faire tomber l’ensemble de la classe dirigeante.

Le gouvernement de Hassan Diab a démissionné lundi. Mais dans la rue, les Libanais veulent aussi le départ du chef de l’État, du chef du Parlement, des députés, des partis politiques… accusés depuis longtemps de corruption et d’incompétence et jugés responsables du drame de par leur incurie. « Tous veut dire tous », ne cessent-ils de clamer.

Pour la quatrième nuit consécutive, les heurts ont repris entre des dizaines de manifestants et les forces de l’ordre près du siège du Parlement à Beyrouth. Dix blessés ont été transférés vers des hôpitaux et 32 ont été soignés sur place, selon la Croix-Rouge libanaise.

« Enterrer le pouvoir »      

À 18 h 08 locales, les cloches des églises ont retenti et les appels à la prière dans les mosquées ont été lancés. C’est à cette heure-là que la capitale a été secouée le 4 août par une gigantesque déflagration au port de Beyrouth, causée par un incendie dans l’entrepôt où étaient stockées selon les autorités 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium.

Au moins 171 morts, 6 000 blessés, de nombreux disparus et près de 300 000 sans-abri. Des quartiers entiers de Beyrouth transformés en champs de ruines.

Depuis, c’est la population, surtout des jeunes volontaires, qui déblaye les décombres et aide les plus démunis et ceux dans le besoin, face à l’inertie des pouvoirs publics. Des ONG locales et internationales se sont aussi mobilisées pour apporter aides médicales et nourriture.

La démission du gouvernement plonge davantage le pays dans l’incertitude mais les manifestants veulent que tous les dirigeants rendent des comptes et soient jugés.

« Nous ne ferons pas notre deuil, nous ne porterons pas le noir avant d’avoir enterré le pouvoir », a lancé un orateur devant la foule de Libanais, la plupart vêtus de blanc, rassemblés aux portes du port rasé par l’explosion.

Certains pleurent, d’autres retiennent avec peine leurs larmes. Une femme égrène l’interminable liste des noms des victimes, qui défilent aussi sur un écran.

 


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