Florence Parly attendue jeudi au Liban
La ministre des Armées Florence Parly se
rendra jeudi et vendredi au Liban. Cette visite, qui suit celle d’Emmanuel
Macron, a pour objet de «réaffirmer l’amitié de la France pour le Liban», selon
son cabinet, alors que le pays vit dans un «contexte particulièrement troublé»
par l’immense explosion qui a ravagé Beyrouth le 4 août.
Le choix de la date du voyage de la
ministre ne doit rien au hasard. Il correspond avec celui de l’arrivée attendue
du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre, dont l’envoi au Liban avait été
annoncé par le président de la République. Le bâtiment a à son bord une
centaine de tonnes d’aide, notamment de la farine, du verre et du ciment
offerts par des entreprises françaises ainsi que 75.000 rations de combat. Il a
aussi et surtout des bras.
Outre les 250 membres d’équipage, le navire
débarquera 500 hommes de l’armée de terre, des spécialistes de la
reconstruction du génie. Des engins lourds les rejoindront dans les jours
suivants dans le Calao, un roulier attendu samedi, afin d’aider au déblaiement
du port. «Une opération qui s’annonce compliquée et longue», dit-on au
ministère, qui ne donne d’ailleurs pas de date de fin pour cette mission.
Une attention
particulière portée à l’aide
Ils pourront aussi venir en appui des
Forces armées libanaises (FAL) en «fonction de l’urgence immédiate». Les FAL
ont été chargées par le gouvernement de coordonner l’ensemble de l’aide
internationale. Paris assure qu’une attention particulière sera portée pour que
l’aide «arrive bien aux Libanais». «La vigilance exigée par le président est
toujours à l’ordre du jour», souligne-t-on.
Depuis plusieurs jours, une équipe de
plongeurs militaires est à Beyrouth afin d’inspecter les fonds du port et de
vérifier si le Tonnerre, un bâtiment imposant avec ses 200 mètres de long, peut
arriver à quai. «Il faut sonder les fonds pour voir s’il n’y a pas de morceaux
de bétons ou des épaves. Il faut aussi vérifier si l’explosion n’a pas entraîné
des mouvements de terrains qui auraient changé la configuration des fonds»,
explique un officier.
Florence Parly doit également visiter la
ville sinistrée et rencontrer le président libanais Michel Aoun ainsi que son
homologue Zeina Akar, pour évoquer «les coopérations futures».