Tensions.La Libye, nouvelle pomme de discorde entre l’Algérie et le Maroc
, le Maroc, lui, tente de rattraper son retard.
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Décidément, sur tous les sujets, les relations entre le Maroc et l’Algérie semblent condamnées à être tendues. La Libye est désormais le nouveau point de crispation entre les deux voisins, note ObservAlgérie.
Pour rappel,
deux camps s’opposent en Libye. À l’ouest, le Gouvernement d’union nationale de
Fayez Al-Sarraj, formé sous l’égide de l’ONU et appuyé militairement par la Turquie. À
l’est, le gouvernement du maréchal Khalifa Haftar, soutenu
militairement par la Russie.
Alors que sur
le terrain la crise s’aggrave, le site d’information algérien estime que “le Maroc
tente de parasiter la médiation algérienne en recevant d’éminentes
personnalités libyennes pour promouvoir l’initiative de la création d’un
gouvernement d’union nationale incluant toutes les factions libyennes”.
Fin juillet, le
royaume chérifien a tenté de revenir sur la scène diplomatique en recevant
plusieurs hauts responsables libyens, dont Aguila Salah Issa, le président du
Parlement de Tobrouk (Est), et Khaled Al-Michri, le président du Haut Conseil
d’État libyen (chambre haute du Parlement de Tripoli, dans l’Ouest). Le
but : relancer l’accord
de Skhirat, signé au Maroc en décembre 2015, et qui avait été suivi
par la formation du Gouvernement d’union nationale, présidé par
Fayez Al-Sarraj et reconnu par la communauté internationale.
Le Maroc joue des coudes
“Rabat peine à se faire entendre sur un dossier auquel sa diplomatie s’attache coûte que coûte”, constate l’hebdomadaire marocain Tel Quel. Car pour les diplomates marocains, “l’ingérence intempestive de puissances étrangères dans le conflit libyen constitue une menace.” Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères déclarait ainsi en février :