Double explosion à Beyrouth : une aide d’urgence internationale de 250 millions d’euros
Les pays réunis en visioconférence,
dimanche 9 août, pour fournir une assistance d’urgence au Liban, cinq
jours après l’explosion qui a dévasté Beyrouth, se sont engagés sur une aide de
250 millions d’euros, a annoncé l’Elysée, dont 30 millions d’euros de la part
de la France.
Dans un communiqué, les représentants d’une
trentaine de pays, dont le président américain Donald Trump et son homologue
français, Emmanuel Macron, ont affirmé qu’ils n’allaient « pas laisser
tomber » le Liban. Mais ils ont exigé que cette aide soit «
directement » distribuée à la population et qu’une enquête «
transparente » soit menée sur les causes de la catastrophe. Vendredi,
le président libanais, Michel Aoun, avait exclu toute enquête internationale.
L’Union européenne s’est engagée à hauteur
de 60 millions d’euros afin de répondre aux « besoins les plus
pressants ». Les pays du Golfe ont également ouvert leur portefeuille,
à l’image du Qatar, qui a promis 50 millions de dollars.
Plus tôt, ce dimanche, Emmanuel Macron a
appelé à « agir vite et avec efficacité » pour que
l’aide « aille très directement » à la population
libanaise. Le chef de l’Etat a appelé les autorités libanaises à « agir
pour que le pays ne sombre pas et pour répondre aux aspirations que le peuple
libanais exprime en ce moment même légitimement dans les rues ».
« Nous devons tous ensemble tout faire
pour que ni la violence ni le chaos ne puissent l’emporter. »
Premier dirigeant à s’être rendu à Beyrouth
après l’explosion, Emmanuel Macron a promis, jeudi, une aide rapide et massive
de la communauté internationale.
L’explosion, mardi, dans un entrepôt du
port de la capitale, a fait au moins 158 morts, plus de
6 000 blessés, des dizaines de disparus et des centaines de milliers
de sans-abri. L’espoir de retrouver des survivants s’amenuise, a annoncé
dimanche l’armée libanaise.