Pour obéir aux demandes d’Erdogan: al-Sarraj met une condition à un cessez-le-feu
Le président du gouvernement d’entente allié à la Turquie Fayez al-Sarraj a rejeté le cessez-le-feu en Libye, si ce n’est à la condition d’une évacuation par les forces de l’armée nationale libyenne de leurs positions, qu’il a considérées comme une source de menace pour ses forces alliées à la Turquie.
Quant à la Maison Blanche, elle a condamné la présence de forces étrangères en Libye, affirmant
qu’il n’y aurait pas de gagnant dans la guerre civile que connaît le pays.
Un communiqué du conseiller du président à la sécurité nationale, Robert O’Brien, a affirmé que les Etats-Unis étaient inquiets face à l’escalade du conflit en Libye. « Nous sommes fermement opposés à l’ingérence des forces étrangères, dont l’utilisation des mercenaires et de combattants sous contrat de la part de toutes les parties ».
Le conseiller a indiqué que les Libyens ne pourraient gagner que s’ils s’unissaient pour recouvrer leur souveraineté et reconstruire un pays uni.
Il a appelé au respect de l’embargo sur les armes imposé par les Nations unies, et à un cessez-le-feu par le biais de pourparlers sous l’égide des Nations unies.
O’Brien a ajouté que Washington était prête à jouer un rôle actif, mais était neutre de façon à aider à la recherche d’une solution soutenant la souveraineté libyenne et protégeant les intérêts communs des Etats-Unis et de leurs alliés.
Notons que la Turquie envoie des milliers de mercenaires syriens et d’officiers turcs, et des tonnes de matériel militaire pour soutenir les forces du gouvernement d’entente.
Et le mois dernier, le ministère américain de la Défense a publié des photos prises par satellite qu’il a affirmé être des preuves du déploiement par les Russes de matériel militaire à Syrte.