Ben Laden l’a approuvé et le Mollah Omar en a fait partie : Le déobandisme, la face mystique des Talibans
Abdel Hadi Rabee
Le déobandisme
est né dans la ville indienne de Deoband. C’est une méthode soufie attribuée
aux écoles Naqshbandi-Gashitite, et Qadiriya-Suhuridiya. Ses adeptes suivent
l’école de jurisprudence hanafite. Le déobandisme croit au panthéisme, ce qui
est contraire à l’Islam. Les Déobandis
sont répandus dans de nombreuses villes indiennes et pakistanaises. Ils ont
fait également leur apparition en Arabie Saoudite. Cet ordre soufi a
influencé plusieurs groupes de prédicateurs à travers le monde. Khaled Okasha,
affirme dans son livre intitulé : Les Princes du sang, la
fabrique du terrorisme d'Al-Maoududi à Al-Baghdadi, que le déobandisme a
fait son apparition sur les scènes afghane et pakistanaise lorsqu'il a
soutenu la création d'un État islamique dans le sous-continent indien (le
Pakistan). Les cheikhs déobandis ont joué un rôle axial dans la fondation de
ce pays en 1947. Après la création du Pakistan, le nombre d'écoles religieuses
déobandites a augmenté. Un grand nombre d’Afghans ont rejoint ces écoles et
parmi eux le Mollah Mohamed Omar, et d’autres chefs talibans. Le Centre de
recherche Al-Sakina souligne qu'après les événements du 11 septembre 2001, le
Déobandisme était au premier rang des mouvements anti-américains en
Afghanistan avec les Talibans. Selon le site du
journal émirati Al-Bayan, l'ancien dirigeant d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden
(tué en 2011), a approuvé la méthode déobandite et l'a considérée conforme à
l'Islam, lors d’un discours prononcé à la conférence des érudits du
Déobandisme le 9 avril 2001 à Peshawar pour commémorer le 150e anniversaire
de la fondation de l'école Déobandite. C’est au cours de cette conférence que
Ben Laden a prêté serment d’allégeance au Mollah Mohamed Omar, alors chef des
Talibans. |