Libye : Alger veut mettre l'ONU devant ses responsabilités
L'Algérie a entamé des contacts
intensifs avec la Russie, la France, la Tunisie et les Nations unies
dans le cadre d'une nouvelle initiative pour le règlement de la crise en Libye, a révélé le quotidien
arabophone El Khabar. Cette initiative s'articule sur deux
axes principaux.
D'abord la neutralisation de la situation
militaire sur le terrain pour une durée maximale afin de permettre un retour à la table des
négociations, consacrant ainsi le refus d'une solution strictement militaire.
L'objectif ces prochains de mois pour Alger est d'éviter que l'une des parties
engagées dans ce conflit cumule de nouvelles avancées sur le terrain militaire,
enrayant ainsi le cycle des provocations.
Deuxièmement, permettre à l'ONU d'imposer
l'interdiction de l'entrée en Libye d'armes et de combattants de l'étranger. L'embargo en vigueur n'étant pas respecté, l'idée est d'octroyer aux Nations unies une plus grande
capacité de contrainte et développer ainsi un nouveau mécanisme onusien de
règlement de la crise.
Cette résolution a été suivie par celle
portant le code 1973 instaurant une zone d'exclusion aérienne et
permettant de « prendre toutes les mesures jugées nécessaires pour
protéger les populations civiles ».
« La responsabilité de l'ONU et, plus
précisément, du Conseil de sécurité, est engagée, même partiellement, dans la
guerre en cours en Libye », explique le quotidien en détaillant
l'argumentaire de l'Algérie. Pour faire connaître cette initiative, qui
pourrait être conjointement portée par Alger et Tunis, l'Algérie a commencé a
multiplié contacts discrets et rencontres publiques.