Accord entre la Turquie et le Niger afin d'assurer l’envoi de mercenaires en Libye
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a annoncé le 25 juillet dernier la
signature d’un accord de coopération militaire avec le Niger, lors d’une visite effectuée dans ce pays.
Un « protocole d’application de l’aide financière », un « protocole de coopération et de formation militaire », et un « accord de coopération dans le domaine de la jeunesse et du sport » ont été signés.
Cette visite s’inscrit dans le cadre des efforts de la Turquie pour encercler la Libye par le sud-ouest.
Par ailleurs, Erdogan cherche à travers cet accord militaire à réduire l’influence française et à entraver les efforts militaires de la France dans la région du Sahel.
Quant aux médias dépendant du gouvernement d’al-Sarraj et du groupe des Frères musulmans, ils ont salué l’accord d’Ankara avec le Niger, comme l’a exprimé le membre du Conseil des Frères Ibrahim Sahd.
Notons qu’en septembre 2019, le président du Niger Mohammad Issoufou avait affirmé que son pays affrontait plus que jamais les activités des groupes terroristes, mentionnant plusieurs facteurs : d’abord, les menaces sécuritaires à l’ouest de l’Afrique depuis les années quatre-vingt-
dix, du fait de la montée des groupes terroristes en Algérie et de l’apparition du groupe Boko Haram en Nigéria il y a environ 10 ans ; ensuite, la montée en puissance de ces groupes suite à l’effondrement de l’Etat libyen après le renversement du régime de Qaddafi, que le président nigérien a qualifié d’ « erreur grave dont sont responsables des puissances occidentales » ; la propagation du terrorisme dans la région du Lac Tchad, et enfin l’activité des organisations terroristes et des groupes du crime organisé aux frontières ouest avec le Mali.