La Turquie et les Houthis en tête de ceux qui commettent les pires crimes en matière de traite des êtres humains
Le 30 juillet de chaque année est la Journée mondiale de lutte contre la traite d’êtres humains. A cette occasion, l’organisation MAAT pour la paix, le développement et les droits de l’homme a publié un rapport sous le titre « un crime honteux : la recrudescence du phénomène de la traite des êtres humains au Moyen-Orient ». Le rapport indique que ces dernières années ont vu une recrudescence du phénomène de la traite des êtres humains, que ce
soit de la part des gouvernements du fait de la corruption ou à cause de lois insuffisantes, ou par le biais de réseaux, en particulier dans les pays en conflit.
Le rapport s’est focalisé sur la traite des femmes et des enfants par les milices armées soutenues par l’Iran, en particulier les milices houthies, ainsi que sur les violations des droits des travailleurs immigrés au Qatar, qui sont en état d’esclavage, et sur l’augmentation des réseaux de traite des êtres humains en Turquie, et les violations dont sont victimes les réfugiées syriennes.
C’est ainsi que plus de 70% des victimes sont des femmes et jeunes filles, et 29% des hommes et des enfants. Et parmi ces victimes, 45% sont soumis à une exploitation sexuelle, tandis que 38% sont utilisés pour des travaux forcés.
Le président de MAAT Ayman Oqayl a affirmé que les milices houthies ont ainsi enrôlé quelque 30000
enfants durant le conflit au Yémen, tandis qu’au Qatar, 4000 personnes vivent en quasi-esclavage.
Oqayl a appelé le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à mettre en place une commission indépendante pour discuter les problèmes de traite des êtres humains.
Quant à Chérif Abdel Hamid, directeur de l’unité de recherches et d’études de MAAT, il a affirmé qu’il n’existait pas de textes de lois clairs pour imposer des sanctions aux pays qui contribuent à la traite des êtres humains ou l’autorisent.
Il a ajouté que la Turquie occupait la première place en Europe pour les crimes de traite des êtres humains, affirmant que les autorités turques exploitaient les besoins matériels des réfugiés syriens en Turquie pour vendre leurs organes et les contraindre à travailler dans la prostitution.