Sur l’île grecque de Kalymnos, la menace turque est omniprésente
En arrivant au
port de Kalymnos, situé entre les très prisées Kos et Rhodes, le bleu et le
blanc dominent. Ces couleurs sont d’autant plus marquantes qu’elles
n’apparaissent pas sur les maisons, aux tons plutôt vivaces, contrairement aux
autres îles, où le blanc de la chaux et les volets bleu Matisse sont la règle.
Non, sur la
montagneuse Kalymnos, ces couleurs se déploient sur le drapeau grec qui
s’impose partout: dans les cafétérias, les boutiques, et y compris sur les deux
flancs de montagne qui encerclent le port. «Les Grecs n’en font pas
autant quand le gouvernement leur demande de hisser le drapeau sur leur balcon
le jour de la fête nationale!» s’étonne une touriste grecque en
découvrant l’île. Angelos Olympitis, dirigeant de l’hôtel Olympic, va même plus
loin. «J’ai peint un énorme drapeau sur le toit de mon hôtel, pour que
les avions de chasse turcs, qui violent en permanence notre espace aérien,
soient aveuglés.