Publié par CEMO Centre - Paris
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Le Liban plonge seul dans la crise

mercredi 05/août/2020 - 02:20
La Reference
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Alors qu’ils espéraient une aide de la communauté internationale face à la crise, les Libanais se sentent abandonnés. Certains voient dans le pouvoir du Hezbollah la cause de l’isolement du pays, lequel a surtout perdu de son importance stratégique dans la région.

La « neutralité » serait-elle le remède aux maux du Liban ? Lancée début juillet par le cardinal Bechara Raï, l’idée n’en finit plus d’alimenter les débats, dans un pays en faillite et à l’affût de la moindre corde de rappel. « Aujourd’hui, le Liban s’est isolé du monde entier, ce n’est pas notre identité. Notre identité est une neutralité positive et constructive : pas un Liban guerrier », répète, depuis, le patriarche des maronites, qui rêverait d’une neutralité « déclarée », voire « garantie » par l’ONU. En cessant de « s’impliquer dans la politique des axes régionaux et internationaux » comme de subir « leurs ingérences extérieures », le Liban – il en est convaincu – retrouverait la maîtrise de son destin et le soutien de la communauté internationale.

La proposition a tout du vœu pieux dans une région en ébullition, otage de la rivalité entre l’Iran et les États-Unis, et incapable de surmonter ses clivages confessionnels. Mais elle a de quoi séduire dans un pays autrefois cajolé par les puissants de ce monde, aujourd’hui réduit au rang de bateau ivre dans une mer déchaînée. Derrière l’effondrement de la livre libanaise, l’envolée des prix, le manque de farine comme de fioul, le délabrement des hôpitaux, les Libanais savent que se cachent des décennies de mauvaise gestion, de corruption, de clientélisme.

                            


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