Publié par CEMO Centre - Paris
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Liban : chaos généralisé dans un pays en faillite

mercredi 05/août/2020 - 02:19
La Reference
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Noyés par la crise, les Libanais se retrouvent souvent sans électricité. En pleine flambée des cas de coronavirus, le système hospitalier menace de s’effondrer. Gravement touché par les licenciements massifs, le personnel hospitalier va se mettre en grève mercredi 5 août.

Dans son magasin plongé dans l’obscurité, Ghassan fait défiler nerveusement des photos sur son téléphone. « Vous voyez, lui, c’est mon voisin. Il s’est pendu hier dans son salon, il avait deux enfants », confie-t-il, assis derrière sa caisse enregistreuse devant une tasse de café fumant. « Je crois qu’il n’en pouvait plus, ça faisait des mois qu’il était sans travail », commente l’homme de 50 ans.

Dans l’arrière-boutique, broyeur à café et torréfacteur sont à l’arrêt. « Électricité du Liban (l’entreprise publique qui contrôle 90 % de la production, du transport et de la distribution d’électricité dans le pays NDLR), c’est la plus grande mafia au Liban. Depuis début juillet, on n’a plus de courant », s’agace Ghassan.

Comme le reste du pays, le quartier arménien de Bourj Hammoud s’est retrouvé dans le noir, les deux centrales qui alimentent le Liban en électricité étant confrontées à une pénurie de carburant. « J’ai dû payer pour obtenir cinq ampères avec le générateur du quartier, et acheter très cher quelques litres de mazout au marché noir pour faire fonctionner mes machines, se lamente Ghassan. Alors qu’avec la crise, je fais à peine 30 % de mes recettes habituelles. »

                                               


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