Publié par CEMO Centre - Paris
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Nigeria : Boko Haram multiplie les offensives

mercredi 17/juin/2020 - 10:20
La Reference
Joachim Veliocas
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Au Nigeria, six soldats ont été tués dans une attaque djihadiste contre une base militaire dans le nord- est du pays. C'est à bord de camions équipés de mitrailleuses que des combattants de l'ISWAP, le groupe État islamique d'Afrique de l'Ouest, ont attaqué la base militaire d'Auno, samedi 6 juin, à 25 kilomètres de Maïduguri, la capitale de l’État du Borno. « Nous avons perdu six soldats » a indiqué un officier sous le couvert de l'anonymat. « Les affrontements ont duré deux heures jusqu'à ce que les militaires nigérians submergés soient contraints de battre en retraite » a affirmé une autre source militaire qui a confirmé le bilan. L'armée recherche 45 soldats qui n'ont pu être localisés, mais d'autres estiment qu'ils sont parvenus à s'échapper. Les assaillants ont pillé des armes et incendié des bâtiments à l'intérieur de la base avant d'être repoussés grâce à un soutien aérien. La zone d'Auno a été visée récemment par des séries d'attaques contre l'armée et des enlèvements de conducteurs à des faux barrages de forces de sécurité. L'ISWAP, qui a fait scission de Boko Haram pour s'affilier à Daesh, multiplie les attaques contre les forces armées et contre les civils.

Des membres présumés du groupe extrémiste islamique Boko Haram ont tué au moins 59 personnes dans le nord-est du Nigeria ont annoncé mercredi 10 juin des habitants. L’attaque du 9 juin dans le village de Foduma Kolomaiya, dans la région de Gubio, dans l’État de Borno, était probablement en représailles à la résistance contre une agression, il y a des semaines, ont déclaré des habitants. Ils sont venus sur des motos et des véhicules et ont tué des gens à volonté dans une attaque qui a duré plus de deux heures, a déclaré Rabiu Isa, membre d’une force de défense locale.

Radio Vatican rapportait le 12 juin que « les villages du nord du Nigeria sont devenus la cible d'attaques et de pillages. Selon le directeur de la communication de l'archidiocèse d'Abuja, des groupes nomades peuls venus du Niger, du Tchad ou du Mali s'infiltrent régulièrement dans le Haut Nigeria. Par groupes de 40, 100 ou 200 personnes, ils s'attaquent aux villages avant de les piller et de s'enfuir. »

 

 

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