Ce n’est pas la première fois que les différents entre des milices de l’ouest libyen éclatent au grand jour à coup de mitraillettes. Cela s’est produit à de multiples reprises avant, pendant et après l’offensive échoué du maréchal Khalifa Haftar pour s’emparer de la capitale.
Selon plusieurs rapports de l’ONU, les milices en Libye ressemblent plus aujourd’hui à des cartels défendant chacun leurs intérêts et cherchant à faire main basse sur les revenus de l’État tout en profitant de sa faiblesse et de la corruption généralisée. Selon des observateurs la volonté des milices serait de dominer et d’influencer les prises de décision politique. Et, quand les intérêts de ces milices s’entrechoquent, la situation explose et les divisions réapparaissent.
L’objectif sous-jacent de Fathi Bachagha serait de prendre le contrôle de Tripoli avec les milices de Misrata. Récemment, il a ordonné l’arrestation de plusieurs chefs de milices à Tripoli et d’autres ont été liquidés dans plusieurs villes.
En juillet dernier, le message des milices de Tripoli était clair : ils ont défié dans les rues de la capitale en armes et sur des véhicules militaires défiant ainsi Fathi Bachagha l’actuel homme fort de l’ouest libyen. Ils ont aussi montré leur soutien à Oussama Jouili, chef militaire, et ancien ministre de la Défense, proche du Premier ministre Fayez el-Sarraj.