Depuis la chute de Saddam Hussein, l'Irak sous une double influence
Au printemps 2003 tombait le régime de Saddam
Hussein. L'Irak devait alors se reconstruire, avec la présence des forces
américaines qui avaient mis fin à la dictature. Mais après le départ de ces
dernières, en 2010-2011, l'État irakien n'a jamais réussi à s'imposer, laissant
le pays devenir une zone d'influences concurrentes entre les États-Unis et
l'Iran voisin. Retour sur près de 20 ans d'histoire de l'Irak, sous double
domination américaine et iranienne.
Il y a dix ans, au mois d'août 2010, les
forces américaines commençaient à se retirer d'Irak après sept années
d'occupation, à la suite de la guerre menée par la coalition internationale et
qui a renversé la dictature de Saddam Hussein en mars 2003. Ce
devait être la libération effective de l'Irak.
L'échiquier irakien
Mais le désengagement de l'administration
Obama d'Irak a dans les faits laissé le champ libre à l'Iran et ses partisans
chiites, dans un pays divisé qui s'apparente désormais à un grand échiquier.
Américains, sunnites et chiites y déplacent leurs pions, mais également les
fondamentalistes de l'organisation État islamique (EI), devenue un danger
menaçant toute la région.Je m'abonne
Dans ce contexte de nouvelle guerre froide,
la population s'exprime dans la rue. De jeunes irakiens militent depuis
octobre 2019 en faveur d'un nouvel pacte citoyen irakien, rejetant toute
forme de confessionnalisme et d'ingérence étrangère et réclamant une vie digne,
des libertés individuelles et une "libération" effective de l'Irak.