La Libye, un nouveau terrain de chasse pour des milliers de mercenaires
Pour attirer leurs "chiens de guerre", les protagonistes du conflit libyen ne lésinent pas sur les moyens. En janvier 2020, le quotidien britannique The Guardian révélait que la Turquie offrait un salaire moyen de 2 000 dollars, en plus de la nationalité et d'une prise en charge médicale aux 2 000 combattants syriens recrutés pour aller faire la guerre en Libye. Selon notre confrère, les mercenaires syriens transitaient par des centres de formation dans le sud de la Turquie avant de rejoindre la Libye. Une fois sur le terrain, ils se retrouvent en face d'autres aventuriers, eux-mêmes syriens, à la solde des combattants russes présents en force sur le terrain. Selon les spécialistes de la Libye, quelque 1 400 mercenaires russes appartenant au groupe Wagner seraient déployés aux côtés des forces du Maréchal Haftar.
Le pays s'est installé dans le chaos
Aujourd'hui, le pays s'est installé dans un chaos indescriptible. Les frères ennemis libyens s'entredéchirent par puissances étrangères interposées. Ces belligérants étrangers se gardent bien d'engager directement leurs troupes sur le terrain. Mais ils n'hésitent pas à faire appel aux mercenaires pour faire le job aux côtés de leurs protégés. Avec l'espoir de gagner le gros lot à l'issue du conflit.
Selon les spécialistes de ce pays, les mercenaires russes, à la solde du groupe privé Wagner, ont pris une longueur d'avance. Ils auraient totalement piégé la ville stratégique de Syrte dont le contrôle assure l'accès à la manne pétrolière libyenne. Le camp du maréchal Khalifa Haftar qui s'y est installé redoute une éventuelle attaque des forces du gouvernement d'entente nationale de Tripoli qui est reconnu par la communauté internationale.