Alliance qataro-frériste pour exporter l’islam politique dans les pays européens
Le journaliste allemand Michael Weissenborn a affirmé dans le Stuttgarter Zeitung que le Qatar avait octroyé un soutien à l’association culturelle al-Maghreb au sud de Stuttgart, qui avait demandé 110000 euros pour acheter une maison de 5 étages et la transformer en école d’enseignement de l’arabe et du Coran, outre 300000 euros pour la rénovation, le coût total du projet atteignant 1,3 million d’euros.
Quant au livre Qatari Papers, de Georges Malbrunot et Christian Chesnot, il a révélé les scandales de Doha liés au financement de l’islam politique en Europe, éclairant le rôle de Qatar Charity dans ce financement. Selon le livre, l’association a financé quelque 140 projets : mosquées, écoles, centres islamiques, pour 72 millions d’euros, pour soutenir l’idéologie d’organisations dépendant du groupe des Frères en Europe, et a investi plus de 5 millions d’euros dans 4 projets.
D’autre part, l’un des outils du Qatar dans son plan de diffusion de l’islam politique en Europe, mentionné dans Qatar Papers est Tarek Ramadan, petit-fils de Hassan al-Banna, qui touche 35000 euros par mois pour un travail fictif dans une organisation qatarie, visant à couvrir sa vraie activité au service des Frères.
Par ailleurs, l’Allemagne a joué un rôle important dans la politique étrangère du Qatar, car après que certains pays arabes
eurent qualifié le Qatar de parrain du terrorisme, Berlin était le plus ardent défenseur du Qatar en Europe. Ainsi, en 2017, l’émir du Qatar a voyagé à Berlin pour investir plusieurs milliards d’euros en Allemagne.
Le groupe des Frères a par ailleurs coopéré avec les associations turques en Allemagne, en particulier le mouvement extrémiste Meli Gorouch, le bras turc du groupe des Frères, outre l’Union turco-islamique pour les affaires religieuses (Ditip), étant donné le fait que la Turquie est l’allié le plus proche du Qatar.