Publié par CEMO Centre - Paris
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La Tunisie se révolte contre les Frères: le président les rejette et le Parlement les menace

mercredi 29/juillet/2020 - 05:30
La Reference
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La scène politique tunisienne est en ébullition, et cette situation devrait atteindre son paroxysme le 30 juillet prochain, date de la séance de vote d’une motion de censure contre Ghannouchi.

Par ailleurs, le président tunisien Kais Saïd a annoncé le 25 juillet la nomination de Hicham al-Machichi pour former un nouveau gouvernement, après la démission d’Elias Fakhfakh. S’il n’y parvient pas dans un délai d’un mois, il y aura de nouvelles élections législatives.

Le Parlement tunisien a pour sa part décidé de tenir une séance de vote pour retirer sa confiance à Rached Ghannouchi, suite à la demande du groupe des Destouriens libres, qui ont accusé Ghannouchi d’utiliser le Parlement pour réaliser les intérêts de son groupe au Moyen-Orient, et comploter avec le président turc contre la Libye.

Quant à la présidente des Destouriens libres, Abir Moussa, elle a affirmé que la présence de Ghannouchi à la tête du pouvoir législatif menaçait la sécurité nationale du pays, ajoutant qu’elle allait ouvrir le dossier de la corruption financière du chef des Frères et révéler les sources de sa richesse.

Notons que Moussa a intensifié ses attaques contre Ghannouchi à la suite de sa rencontre à Istanbul avec Erdogan, alors que la Turquie intervient militairement en Libye, l’accusant de trahison et de violation des lois du pays ne permettant pas au président du Parlement de visiter un pays étranger sans une autorisation officielle de ses membres.

Tout cela signifie que la présence des Frères au sein du pouvoir législatif en Tunisie n’est plus garantie.

Vont-ils alors se soumettre ? Le 21 juillet dernier, le porte-parole d'al-Nahda Emad Al-Khamiri a menacé que la stabilité de la Tunisie était liée à la formation d’un gouvernement auquel participe le mouvement d’al-Nahda.

Ainsi, leur élimination de la scène politique pourrait signifier leur recours à la violence, avec les dangers que cela représente, étant donné les frontières communes avec l’ouest de la Libye, où sont répandues les milices terroristes.

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