Publié par CEMO Centre - Paris
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Human Rights Watch appelle la Turquie à enquêter sur des cas de torture

mercredi 29/juillet/2020 - 04:57
La Reference
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Human Rights Watch (HRW) a appelé mercredi 29 juillet les autorités turques à enquêter sur des cas présumés de torture et mauvais traitements par les forces de l'ordre à Istanbul et dans le sud-est du pays. «Il existe de preuves crédibles montrant que la police et des vigiles de quartiers turcs ont commis de sérieux abus contre au moins 14 personnes dans six incidents à Diyarbakir (sud-est) et à Istanbul dans les deux derniers mois», a affirmé Human Rights Watch dans un rapport.

Selon l'ONG, les cas reportés suivent «une trame inquiétante d'arrestation violente, de coups et d'autres types d'abus». HRW appelle les autorités turques à mener une enquête à ce propos. En juin, le Parlement turc avait adopté un projet de loi controversé qui renforce considérablement les pouvoirs de «vigiles de quartier». Ces vigiles («bekçi», en turc), qui patrouillent la nuit pour signaler les troubles à l'ordre public, disposent désormais presque des mêmes pouvoirs que les policiers, y compris le port et l'usage d'une arme à feu.

Attaques de chiens

Dans deux des cas rapportés par HRW, les policiers auraient pénétré dans des habitations et incité leurs chiens à attaquer les victimes, qui se sont retrouvés avec des marques de morsures sur leurs corps. Dans deux autres cas signalés par HRW, des détenus suspectés d'être impliqués dans une attaque meurtrière contre des policiers auraient été battus et subi des abus, selon des images partagées par des comptes privés sur les réseaux sociaux.

HRW affirme avoir examiné les documents légaux et médicaux relatifs aux cas rapportés et interviewé des témoins, les victimes, leurs avocats et leurs familles. Dans quatre cas, les autorités ont simplement rejeté les allégations d'abus sans avoir mené d'enquête, affirme le HRW. «Le réflexe de nier les abus de la police face aux rapports attestant le recours à la violence, à la torture et au mauvais traitement (...) nous est tristement familier, mais il est inadmissible», a déclaré Tom Porteous, vice directeur de programmes de HRW.

 


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