Publié par CEMO Centre - Paris
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« Al-Aref billah » (celui qui connaît Dieu)… Sommet de la hiérarchie soufie

lundi 01/octobre/2018 - 08:39
La Reference
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Sarah Rachad

 

Les soufis ont divers rangs et degrés, en fonction de la capacité de chacun à parvenir à Dieu, selon leur point de vue : du « muhibb » (celui qui aime Dieu) jusqu’au « Aref billah » (celui qui connaît Dieu) capable de guider les disciples vers Lui.

Le « Aref billah » n’est pas seulement un concept soufi, mais est également utilisé par certains courants religieux pour désigner un individu maîtrisant parfaitement les sciences religieuses. Cependant, les soufis ont leur conception propre à propos de ce terme, et le critère pour juger que quelqu’un est « Aref billah » n’est pas, pour eux, son degré de connaissance des sciences religieuses, mais l’aspect spirituel.

Ils lient la notion de ma’rifa (connaissance) à la « maîtrise des sciences des vérités et des secrets », car selon eux, la « lumière du discernement » et la compréhension de la science religieuse ont lieu par le cœur et non pas par la seule raison. En outre, d’autres notions sont liées à ce terme, comme celles de « dévoilement » et d’ « inspiration », les soufis croyant que ces derniers sont octroyés par Dieu à Ses serviteurs intimes et qu’ainsi, Il retire leurs voiles et leur permet de voir ce que les autres ne voient pas.

Les soufis définissent le moyen de parvenir au degré de « Aref billah » par l’effort et la sincérité dans l’adoration de Dieu, et ils expriment cela en disant : « Fais un effort et tu seras témoin » : c’est-à-dire que l’élévation en degrés est liée au degré d’effort fourni.

Cependant, certains soufis séduits par les qualités des « Arefs » ont exploité le caractère flou de la compréhension soufie du degré de « ‘Aref billah » en faisant croire qu’ils y étaient parvenus, ce qui leur a valu les critiques des autres courants religieux, et l’accusation de faire preuve d’audace vis-à-vis de Dieu.

Le Cheikh al-Ahsan al-Baaqili, l’un des symboles de la confrérie tijanie (confrérie soufie répandue dans les pays arabes), affirme à propos de la notion de « ‘Aref billah » : « lorsque le jurisconsulte s’élève en degré, il devient soufi, et lorsque le soufi s’élève en degré, il devient « ‘Aref », affirmant que le degré de « ‘Aref billah » est l’essence de l’effort du soufi, et que le « « ‘Aref a un degré supérieur à celui du jurisconsulte et du sage, car Dieu lui accorde le privilège de maîtriser ce dont Il interdit la connaissance aux autres.

 

 

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