Le dictateur subit une série de revers: 18 nouvelles démissions menacent le Parti d’Erdogan
Amira al-Chérif
18 membres du Conseil d’administration du secrétariat de la femme au Parti de la justice et du développement (province de Van) viennent de démissionner.
Les démissionnaires ont affirmé que la pression psychologique et les violences subies de la part du président de la branche du Parti dans la juridiction d’Arguich dépendant de Van les avaient poussées à démissionner.
Elles ont ajouté qu’elles ne pouvaient plus supporter davantage de violences.
Cette vague de démissions est la seconde de ce genre dans le parti en une semaine. Ainsi, vendredi dernier, 15 de ses membres ont démissionné, pour protester contre les politiques suivies par le régime sur nombre de questions : la présidente du secrétariat de la femme de la branche du Parti (province de Kiziltepe), suivie par 14 membres qui ont annoncé leur rattachement au Parti de l’avenir d’Ahmad Davitoglu, lui-même dissident du parti au pouvoir.
Ce dernier avait démissionné le 13 septembre dernier, affirmant que le Parti n’était plus capable de résoudre les problèmes de la Turquie, et que le dialogue interne en son sein n’était plus autorisé.
Deux mois plus tôt, c’est l’ex-vice-premier ministre Ali Babacan qui avait démissionné, avant de fonder son parti sous le nom « Démocratie et progrès ».
Quant à la Haute Cour de Turquie, elle avait révélé le 9 février dernier que plus de 15000 membres du Parti avaient démissionné en 50 jours.
Le Parti de la justice et du développement avait annoncé lui-même précédemment la démission de 4 de ses cadres, en protestation contre les politiques d’Erdogan.
