Publié par CEMO Centre - Paris
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La Chine ferme un consulat américain et se prépare à évacuer le sien à Houston

vendredi 24/juillet/2020 - 11:04
La Reference
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La Chine a ordonné vendredi la fermeture d'un consulat américain en représailles à une mesure identique visant sa propre mission diplomatique à Houston, où le personnel s'affairait pour évacuer les lieux sur fond d'accusations d'espionnage dignes de la Guerre froide.

Les Américains vont devoir fermer leur représentation diplomatique à Chengdu, métropole de 16 millions d'habitants dans le sud-ouest de la Chine, a annoncé le ministère chinois des Affaires étrangères, dernier avatar d'une escalade sans précédent entre les deux géants du Pacifique.

Cette décision constitue "une réponse légitime et nécessaire aux mesures déraisonnables des Etats-Unis", a-t-il souligné.

"Certains employés du consulat des Etats-Unis à Chengdu se sont livrés à des activités sortant de leurs attributions, ils se sont ingérés dans les affaires intérieures de la Chine et ont mis en danger la sécurité et les intérêts chinois", a accusé le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.

La Maison Blanche a appelé Pékin à "cesser" ses propres "actes néfastes plutôt que de se lancer dans des représailles". Mais Washington s'est gardé à ce stade de brandir publiquement la menace de contre-représailles.

- "Message" à Pékin -

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo avait déclaré jeudi que le consulat de Chine à Houston était une "plaque tournante de l'espionnage et du vol de propriété intellectuelle".

Washington a donné mardi jusqu'à ce vendredi à Pékin pour fermer sa mission dans la ville du Texas, grand pôle mondial de recherche biologique et médicale.

Vendredi matin, les préparatifs sur place allaient bon train. Des personnes gantées et masquées ont sorti des sacs ensuite emportés par un grand camion de déménagement et d'autres plus petits, a constaté une journaliste de l'AFP.

D'autres sacs poubelles ont été placés dans des bennes à ordures à proximité, tandis que la police de Houston arrivait sur les lieux.

La sanction américaine était tombée quelques heures après l'annonce de l'inculpation de deux ressortissants chinois accusés de piratage informatique, visant notamment des recherches américaines sur un vaccin contre le Covid-19.

Mais des responsables américains ont expliqué vendredi qu'il ne s'agissait pas d'une réponse à un dossier spécifique.

"A un moment donné, il faut tout simplement dire "assez"", a dit un haut responsable du département d'Etat américain.

Un responsable du ministère de la Justice a renchéri en évoquant un "message" aux autres diplomates chinois pour qu'ils "arrêtent" les activités d'espionnage économique. "L'ensemble des activités du consulat de Houston a largement franchi la ligne de ce que nous étions prêts à accepter", a-t-il estimé.

La tension sino-américaine, déjà alimentée par la guerre commerciale et les accusations mutuelles sur l'origine du Covid-19, est montée d'un cran ces dernières semaines avec l'imposition par Pékin d'une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong.

Les deux pays ont pris en outre des sanctions réciproques au sujet du Xinjiang, les Etats-Unis accusant Pékin de violer les droits des musulmans ouïghours dans cette région du nord-ouest de la Chine.

- "Réponse graduée" -

Accentuant la pression, Mike Pompeo a appelé jeudi "le monde libre" à "triompher" de la "nouvelle tyrannie" incarnée selon lui par la Chine communiste.

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Politique

Seattle refuse l'intervention d'agents fédéraux dans les manifestations

par Daniel Trotta
SEATTLE REFUSE L'INTERVENTION D'AGENTS FÉDÉRAUX DANS LES MANIFESTATIONS

par Daniel Trotta

(Reuters) - Le maire de Seattle s'est opposé à l'arrivée d'agents fédéraux dans la plus grande ville de l'État de Washington en prévision des manifestations de ce week-end, estimant qu'il s'agissait d'une escalade inutile des tensions par l'administration Trump.

Une équipe de police fédérale aux frontières, dirigée par le département américain de la Sécurité intérieure, était "en attente" pour sécuriser les bâtiments fédéraux, ont déclaré jeudi des fonctionnaires américains.

La perspective de ce déploiement a enflammé les tensions entre le président républicain Donald Trump et les élus démocrates locaux sur le rôle de la police fédérale dans les manifestations.

"J'ai clairement indiqué au secrétaire d'État par intérim (Chad) Wolf que leur déploiement à Seattle - comme nous l'avons vu à Portland - porterait atteinte à la sécurité publique et briserait la confiance de la population", a déclaré le maire de Seattle, Jenny Durkan, sur Twitter jeudi dernier.

Au début du mois, les forces de l'ordre ont repris le contrôle de la "zone autonome" créée par des manifestants après la mort de George Floyd en mai lors de son interpellation par la police de Minneapolis.

Le gouverneur de l'Etat de Washington, Jay Inslee, a averti que les agents fédéraux pourraient "aggraver la situation et jeter de l'huile sur le feu".

Plus tôt dans la journée, le département américain de la Justice a annoncé qu'il allait enquêter sur des brutalités présumées d'agents fédéraux contre des manifestants pacifistes à Portland.

Une enquête similaire va concerner l'intervention des forces de l'ordre dans la capitale fédérale Washington début juin.

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