Eman Al Baghaa…légalise la barbarie de Daech et traite la société de mécréante
Mostafa Hamza
Dr Eman Mostafa Al Baghaa,
fille du célèbre jurisconsulte syrien Dr Mostafa Al Baghaa, est la première
savante en sciences islamiques qui rejoint Daech, après l'allégeance qu'elle a prêtée
à Aboubakr Al Baghdady suite à la proclamation de son prétendu califat en 2014.
Née au début des années
1970, elle obtient son doctorat en jurisprudence islamique et ses sources, à
l'université de Damas, en plus d'un diplôme en pédagogie. Elle a été professeur
des études islamiques à l'université de Dammam en Arabie saoudite, tout comme
elle a occupé un poste de responsabilité à la section culturelle du Comité
Mondial des Miracles Scientifiques du Saint Coran à Dammam. Elle a laissé son
travail après son adhésion à Daech. Eman Al Baghaa est issue d'une maison de
science. Son père est un célèbre jurisconsulte syrien et son frère le
professeur Mohammad Al Hassan Al Baghaa était le doyen de la faculté de la
charia de l'université de Damas, remplacé par le professeur Tawfik Mohammad
Said Ramadan Al Bouty.
Eman est la première femme spécialisée
dans la jurisprudence islamique à rejoindre Daech et la première à signer la déclaration
de Baghdady intitulée ''Les flambeaux scientifiques au service de l'Etat du
califat islamique'' en 2014, parmi près de 20 légistes adhérant à
l'organisation à travers le monde.
L'une de ses positions les
plus marquantes est son opposition à la révolution syrienne qui réclame la
liberté et le droit et non l'application de la charia et le pouvoir du califat
auquel aspire Daech, malgré que son père soit un fervent défenseur de Bachar
Assad.
Dans l'un des tweets, elle
se dit être de Daech avant même l'existence de Daech. « Après avoir étudié la
situation tragique des musulmans, la biographie du prophète, la vie de ses
compagnons, les conquêtes islamiques, l'histoire contemporaine et la
jurisprudence du djihad, j'ai découvert que mon idéologie et ma méthodologie
sont celles de Daech. Je me suis immédiatement rendu compte que le djihad reste
la seule solution pour les musulmans.» a-t-elle écrit dans ce tweet.
Les fatwas de la perversité
et de l'immoralité
Elle a proféré des propos désobligeants
à l'encontre de Naguib Mahfouz qu'elle a traité d'écrivain pervers dont il ne
faut pas lire les œuvres, en ces termes : « il est excellent dans la peinture
des lieux immondes, des personnages funestes et des circonstances fâcheuses».
Le poète Nizar Qabbany dont l'œuvre est
''de la merde'' n'a pas été à l'abri de ses invectives, tout comme le poète
Mahmoud Darwich, ''le pauvre qui a osé diffamer Allah'', selon elle.
Elle invitait les gens à s'écarter
de la perversité et de l'immoralité véhiculées – selon l'idéologie de Daech-
par les séries télévisées. Elle a rédigé beaucoup
d'ouvrages scientifiques dont la thèse
du doctorat sur ''le règne de la femme''. Elle avait enseigné à la faculté des études
appliquées en Arabie saoudite et occupe un poste de responsabilité dans l'enseignement
général dans l'organisation de l'EI.
Sur les réseaux sociaux elle conseille aux femmes et
aux jeunes filles de ''ne pas aimer les publications des hommes sur les
sentiments" et de ''ne pas imiter l'Occident dans la célébration du jour
de l'An.
Elle a endossé la responsabilité de la barbarie de
Daech comme la décapitation, le massacre des opposants. Et à cet effet, elle
créé des textes mensongers qu'elle a attribué au prophète.
Un de ses fils du nom d'Abou Al Hassan Dimachqy avait
pris part aux batailles livrées par Daech et a perdu la vie dans l'une d'elles
alors qu'il n'était âgé que de 13 ans. Elle est aussi la mère de ''Ahlam An
Nasr'' surnommée ''la poète de Daech'' qu'elle a mariée à l'un des leaders de
Daech exactement comme elle a fait avec sa fille cadette mineure âgée de 14 ans
qui a enfanté juste un an après son mariage.