La lutte de pouvoir en Méditerranée orientale, une question vitale pour la Turquie
La question de la lutte de pouvoir en Méditerranée orientale est devenue une question vitale pour la Turquie aujourd’hui, comme elle ne l’avait jamais été jusqu’alors. Si le président Recep Tayyip Erdoğan justifie son intervention militaire en Libye par la nécessité de venir en aide aux victimes civiles de plus en plus nombreuses sur le terrain ; le poids politique accru de la Turquie dans la région sert d’autres intérêts stratégiques, politiques et économiques.
La liberté d’action que s’est accordée la Turquie malgré la permanence de l’embargo sur les armes en Libye ainsi que la condamnation de ses actes par la communauté internationale, ne fait que confirmer l’échec des négociations de paix entreprises par les organisations internationales depuis 2011. Le 23 février 2020, la Mission des Nations Unies en Libye a indiqué dans un communiqué que :
« La MANUL et les deux parties prenantes [avaient] préparé un projet d’accord de cessez-le-feu pour faciliter le retour en toute sécurité des civils dans leurs zones avec la mise en place d’un mécanisme de surveillance conjoint sous les auspices de la Mission de l’ONU en Libye ainsi que la Commission militaire mixte ».