Retour dans les zones à risque: la Turquie contraint les réfugiés syriens au retour
Les forces turques ont arrêté des milliers de Syriens dans de nombreuses villes turques, et en particulier à Istanbul, pour les expulser vers les zones de combat en Syrie.
Le ministre turc de l’Intérieur Sulayman Soylu a affirmé qu’Istanbul comprenait 547000 Syriens soumis au régime de la protection temporaire et que leur nombre avait augmenté, et que cela importunait les habitants.
Le New York Times a cité dans un rapport des témoignages de réfugiés affirmant que les autorités turques avaient emprisonné et expulsé des centaines de Syriens ces dernières semaines.
Le rapport affirme que l’essentiel des arrestations a eu lieu à Istanbul, et qu’ensuite, les réfugiés ont été expulsés vers dans des zones de conflits du nord de la Syrie en particulier Edleb.
Human Rights Watch a accusé les autorités turques d’obliger les Syriens à signer des déclarations de retour volontaire avant de les expulser.
Un responsable de l’organisation a affirmé que la Turquie prétend aider les Syriens à retourner volontairement chez eux, mais qu’elle les menace d’incarcération pour qu’ils acceptent, et que leur expulsion vers des zones de conflits est illégale.
L’expert en matière de réfugiés Sinaï Ozdin affirme : « On s’attendait à ce que le gouvernement turc prenne ces mesures, mais pas avec cette cruauté », ajoutant que les Syriens ne peuvent protester, car ils sont considérés comme des hôtes par le gouvernement, et non pas des réfugiés protégés par la loi.
Quant à Bassem Haylam, président de la Tribune des associations syriennes, il affirme : « 700 personnes ont été expulsées vers le nord de la Syrie, et cette campagne soudaine qui a vidé les rues turques des réfugiés syriens a eu un impact négatif sur tous les domaines d’activité à Istanbul, en particulier économique, plus de 100 magasins ayant été fermés.