Frères musulmans : Le financement par le « Don Ô mon frère musulman » est le blanchiment d'argent
Par Mahmoud
Rushdie
Avant que
l’Égypte ne l’inscrive sur la liste des entités terroristes et qu’elle
interdise ses activités et l’adhésion des Egyptiens à la confrérie, les Frères
musulmans étendaient leurs activités de manière impressionnante et même incitante.
La question la plus importante qui préoccupait l’opinion publique était de
savoir les sources de financement du groupe.
La confrérie a
réussi à construire des quartiers généraux de luxe pour son nouveau parti sur
l’étendue du territoire national, en plus de soudoyer (couvertures et tonnes de
vivres) certains citoyens en échange de leur voix en faveur des candidats fréristes
aux élections législatives. Le groupe gérait également des milices armées
utilisées en cas de besoin, sans parler de la flotte de voitures de luxe et de
chaînes de magasins qu’il possédait. Un tel groupe doit naturellement répondre
à la question très légitime: d'où te vient cette fortune?
De nombreux
chercheurs ont du mal à connaître les sources de financement de la confrérie
frériste en raison de son caractère secret et de son ambiguïté, en particulier
après sa dissolution à l'époque nassérienne en 1954 et la confiscation de tous
ses biens par une décision républicaine. Les Frères étaient plus vastes qu'un
groupe religieux et éducatif dans les pays arabes et européens. Elle gérait de
nombreuses associations bénévoles et civiles dans les pays occidentaux, ainsi
que des organisations islamiques aux États-Unis.
Au fil des décennies, la confrérie a constitué un vaste réseau de fonds
provenant de divers pays du monde en raison de ses dépendances traditionnelles
et de ses dons, ainsi que d’autres moyens non conventionnels de blanchiment
d’argent et de soutien des pays étrangers par l’intermédiaire de ses hommes
d’affaires. Ces ressources ont continué à lui pomper de l’argent même après qu’elle
soit étranglée en l'Egypte.
L’origine de la
formation économique
La formation et la croissance du capitalisme des Frères musulmans a son origine
depuis la création de la confrérie par Hassan al-Banna. Cela commence par la
création d'une société par actions pour les écoles, grâce à laquelle le
gouvernement a reçu un soutien financier à travers le ministère de l'Éducation.
À ce stade, Al-Banna avait accepté la souscription mensuelle des membres et la
cotisation obligatoire de chaque membre. En effet, le « Chapitre
Adhésion » de leur texte règlementaire mentionne que « chaque
frère - le membre - doit cotiser un montant mensuellement à titre de
souscription d’adhésion et doit verser un montant supplémentaire, s’il en est capable,
au Fonds de Zakat. Mais ceux qui n’en ont pas la capacité en sont exemptés par
le chef de section. ».
Au début de sa
création, la confrérie ne comptait que sur les contributions, les dons et les
dons des principaux agriculteurs et négociants. Elle a commencé à développer ses
investissements économiques quand elle a créé environ neuf entreprises, et mis en
place un certain nombre d'écoles. Elle comptait également sur la contribution
des membres, qui représentaient 3% du revenu mensuel des personnes incapables
de cotiser.
Les sources de
financement varient et peuvent être identifiées de plusieurs manières ainsi
qu’il suit:
1.
Cotisations des membres
2.
Dons d'individus et d'institutions
3.
Fonds de la Zakat
4.
Aide étrangère
5.
Projets d'investissement (capital du groupe)