Les problématiques difficiles du dialogue stratégique entre Washington et Bagdad
Chayma Yahya
C’est le 10 juin que le premier round de négociations entre Bagdad et Washington a commencé. Elles ont concerné les relations stratégiques entre les deux pays, et la détermination de la forme de la relation entre le gouvernement fédéral et la province du Kurdistan irakien.
De nombreux sujets ont été abordés, comme les mesures à prendre par le gouvernement irakien pour protéger les diplomates et militaires américains, la nature des forces internationales pour vaincre Daech sur le territoire irakien, et l’avenir de la présence américaine et des forces de la coalition internationale en Irak, pour garantir la disparition définitive de Daech.
Pour sa part, l’analyste politique irakien Hicham al-Hachimi a affirmé que les factions armées irakiennes ne s’étaient pas opposées au principe du dialogue. Par ailleurs, le nouveau commandant de Faylaq al-Quds, dépendant des Gardiens de la révolution iranienne, Ismaïl Qani, lors de sa visite à Bagdad, n’a en critiqué le principe du dialogue ni les participants irakiens à ce dialogue.
Quant à Tarek Fahmi, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, il a affirmé que le dialogue pouvait réussir dans son premier round, mais qu’il y avait des forces opposées au cours de ces négociations, et qui voulaient les torpiller avant même leur commencement. D’autre part, les intérêts américains sont clairs dans le Golfe et l’Irak, et certains parlent de développer certains articles de l’accord, en particulier concernant les zones tampons et les bases militaires stratégiques, outre d'autres dossiers relatifs au commerce et aux investissements dans divers domaines.
Et d’ajouter que le dialogue confirme que les Etats-Unis vont continuer à rechercher leurs intérêts politiques et stratégiques en Irak, et à occuper une place privilégiée dans les règlements en cours dans la région.