Erdogan exerce le chantage sur Al-Sarraj pour le laisser au pouvoir
La Turquie a commencé, en fait, depuis la mi-mai dernier, et avec la permission d’al-Sarraj, à prospecter du pétrole, et la compagnie pétrolière turque TPAO a présenté une demande d’autorisation de forage en Méditerranée orientale au gouvernement d’entente.
Par ailleurs, des activistes libyens ont diffusé sur les réseaux sociaux des propos attribués au président du gouvernement d’entente à Tripoli, selon lesquels il parle de sa rencontre à Ankara avec le président turc, affirmant : « Le peuple libyen est au service du peuple turc, la Turquie a joué son rôle de la meilleure façon, et attend maintenant sa part du gâteau ».
Quant au ministre turc de l’Energie et des richesses naturelles Fateh Dunmaz, il a annoncé le 8 juin dernier qu’Ankara avait présenté une demande d’autorisation de prospection de pétrole et de production en Libye, dans le cadre de l’accord signé entre les deux pays, outre la détermination de 7 zones pour obtenir des autorisations de prospection de pétrole.
Et la Turquie va de fait commencer dans les mois à venir des activités de forage après l’analyse des données par la compagnie pétrolière turque. Dunmaz a précisé que le navire de prospection Yawouz avait achevé six opérations de forage en Méditerranée orientale et que la septième était en cours sur le site de Seljuqlu – 1.
Selon la revue russe Nizafizimaya Gazetta, les efforts turcs de prospection de pétrole et de gaz au large des côtes libyennes et de monopolisation de la distribution du pétrole, va raviver les tensions. Et l’expert du département d’études politiques de l’Ecole supérieure d’économie Grigori Loukianov a affirmé que la situation en Libye était complexe, et que tout nouveau pari allait rencontrer l’opposition des ennemis de la Turquie, ajoutant que la Turquie serait heureuse de jouer le rôle d’exportateur du pétrole libyen en Europe.