Le Parlement européen appelle l'UE à hausser le ton vis-à-vis de la Chine
Le Parlement européen a adopté vendredi une résolution demandant à l'Union européenne (UE) de traduire la Chine devant la Cour internationale de Justice de La Haye si Pékin impose à Hong Kong une nouvelle loi de sécurité.
Les députés européens ont aussi appelé les dirigeants de l'UE à utiliser des leviers économiques pour dissuader les autorités chinoises.
Le Parlement européen "appelle l'UE et ses États membres à envisager, en cas d'application de la nouvelle loi sur la sécurité, à saisir la Cour internationale de Justice", est-il écrit dans la résolution.
Les députés européens invitent aussi les dirigeants à envisager de possibles sanctions économiques contre la Chine.
Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont publié mercredi un communiqué commun demandant à Pékin de renoncer à instaurer à Hong Kong une nouvelle loi de sécurité nationale qui serait, selon eux, une entorse au principe "un pays, deux systèmes".
Dévoilé le mois dernier, ce projet de loi vise à mettre un terme "à la sécession, à la subversion, au terrorisme et aux ingérence étrangères" dans l'ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997.
Ses opposants y voient une menace contre le principe "un pays, deux systèmes" qui régit les relations entre le pouvoir central et la "région administrative spéciale" depuis que Hong Kong est repassé sous domination chinoise et qui doit garantir au territoire sa liberté et son rôle de centre financier international.
Ils s'inquiètent notamment de la possibilité créée par cette loi pour les agences de sécurité chinoises de s'installer à Hong Kong.
Le gouvernement chinois et l'administration de Carrie Lam, soutenue par Pékin, affirment que la loi ne restreindra pas les libertés mais qu'elle ne concernera qu'un petit nombre de "fauteurs de troubles" et contribuera à apporter la stabilité après une année de protestations antigouvernementales.