Le Qatar isolé de plus en plus
Trois ans après le début du boycott qui lui a été imposé par les pays du Quartette arabe, l’isolement du Qatar a augmenté, un isolement dont la manifestation la plus claire a eu lieu avec le refus de l’émir Tamim de participer à six sommets organisés par l’Arabie saoudite durant ces trois ans de boycott, des sommets qui auraient pu être des occasions de résoudre la crise.
Les experts affirment ainsi que le fait que le Qatar n’ait pas assisté à ces sommets, et en particulier celui de Riyad de décembre 2019 montre que le régime qatari a perdu sa souveraineté en prenant parti pour ses alliés (Turquie et Iran) au détriment de la stabilité de la région.
Tamim craint en effet de rencontrer les dirigeants arabes du fait de ses politiques de soutien au terrorisme.
Quant au ministre émirati des Affaires étrangères Anouar Gorgash, il a affirmé : « Après de nombreux efforts pour internationaliser sa crise avec ses frères, et avoir mobilisé ses médias et s’être plaint d’être victime d’une injustice, le Qatar va découvrir que la solution est à Riyad chez Salman ».
Et de fait, le ministre qatari des Affaires étrangères ne cesse depuis trois ans de prétendre que les pays du boycott visent par leurs 13 demandes à s’ingérer dans les affaires du Qatar, feignant d’ignorer que ce dernier s’était déjà engagé à satisfaire la plupart de ces demandes en signant l’Accord de Riyad de 2013 ainsi que celui de 2014.
Notons que les pays du Quartette ont accepté de participer à la Coupe du Golfe de football du 26 novembre au 9 décembre 2019 pour manifester leur bonne volonté et montrer que les divergences politiques ne devaient pas avoir d’impact sur les manifestations sportives.
Et au début 2020, l’Arabie saoudite a envoyé trois lettres au régime qatari, dans lesquelles elle a affirmé que les trois causes de la poursuite de la crise étaient le fait que le Qatar continuait à soutenir le terrorisme, à s’ingérer dans les affaires des pays de la région et à utiliser ses médias pour répandre la haine. Et que la crise ne prendrait fin que si le Qatar mettait fin à ces causes.