La compagnie aérienne a dévoilé un plan de réduction des coûts qui concerne les pilotes étrangers mais épargne les ressortissants qataris. Les pilotes les plus anciens "seront soumis à une réduction de 25%" de leurs salaires tandis que les plus jeunes subiront une baisse de 15%".
Qatar Airways va réduire les salaires des pilotes étrangers et en licencier d'autres pour compenser l'effondrement de son activité provoqué par la crise liée au nouveau coronavirus, a annoncé la compagnie aérienne dans une lettre interne lue par l'AFP lundi.
Le fleuron du riche petit Etat gazier du Golfe, qui desservait avant la crise plus de 170 destinations avec 234 avions, a été lourdement frappé par la brutale suspension du trafic aérien imposée à travers le monde pour contenir la propagation du Covid-19.
Les pilotes étrangers les plus anciens "seront soumis à une réduction de 25%" de leurs salaires tandis que les plus jeunes subiront une baisse de 15%, a écrit le directeur des opérations aériennes Jassim al-Haroun dans une lettre datée du 4 juin qui leur est adressée. "Ces réductions du salaire de base ne seront pas appliquées aux ressortissants qataris", a-t-il précisé.
De "nombreux" pilotes étrangers seront par ailleurs licenciés "dans les prochaines semaines", a indiqué M. Haroun, sans donner le chiffre exact des personnes concernées. Début mai, la compagnie aérienne avait déjà averti le personnel au vol que un nombre "important" de licenciements auraient lieu.
Les compagnies du Golfe très affectées par la crise
L'économie du Qatar, un important exportateur de gaz, a été secouée par le ralentissement économique mondial et l'effondrement des prix de l'énergie.
Les compagnies aériennes du Golfe, qui ont connu une ascension fulgurante ses dernières années, recrutant des milliers d'employés étrangers, ont particulièrement étaient affectées par la pandémie mondiale.
Le trafic aérien au Moyen-Orient et en Afrique du Nord devrait diminuer au moins de moitié en 2020 à cause de cette crise, selon l'Association internationale du transport aérien (Iata).
Fin mai, la compagnie aérienne Emirates de Dubaï, la plus importante du Moyen-Orient, a annoncé son intention de procéder à des suppressions d'emploi, sans donner de chiffres précis. L'entreprise publique, aux 100.000 salariés, avait procédé en mars à des réductions temporaires de 25 à 50% des salaires de base de la plupart de son personnel.
Fin mai, Kuwait Airways, a annoncé le licenciement d'environ 1.500 employés expatriés, soit 25% de son personnel étranger.
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