Les falsificateurs, une armée au service du dictateur: les mouches électroniques d’Erdogan tombent dans le piège de Tweeter
La société Tweeter a révélé le 11 juin le blocage de milliers de faux comptes en Turquie dans le cadre d’une campagne visant à faire la propagande du président turc et du parti de la Justice et du Développement.
La société a ainsi affirmé qu’un groupe de 32242 comptes avaient été supprimés dont 7340 ayant diffusé des tweets soutenant le président turc et diffamant l’opposition.
La société a ajouté que les « indications techniques ont montré l’existence d’un réseau lié à l’aile de la jeunesse du Parti de la justice et du développement comprenant nombre de comptes piratés liés à des organisations critiquant le président Erdogan et le gouvernement turc, et le fait que ces comptes ont été à plusieurs reprises la cible du piratage des instances gouvernementales ».
Erdogan a tenté plusieurs fois de s’opposer à tous ceux qui s’opposent à lui. C’est ainsi que les comités électroniques du Parti de la justice et du développement ont mené une attaque contre le compte de l’opposante
Canan Kaftancioglu, qui a conduit à la fermeture de son compte sur Tweeter.
Et en septembre 2019, un tribunal d’Istanbul a condamné Kaftancioglu à 9 ans de prison pour diffamation d’Erdogan et propagande en faveur d’organisations terroristes sur Internet, lors des affrontements entre la police et les manifestants lors des manifestations de Gezi Park à Istanbul en 2013, qu’Erdogan, alors premier ministre, a considérées comme une tentative de renverser son gouvernement.
En outre, les forces de police turques ont attaqué le président de la branche du Parti démocratique du peuple (opposition) à Ankara et de 8 membres du Parti, et les ont incarcérés suite à la diffusion d’un communiqué de presse critiquant la mise à l’écart de cinq maires appartenant au Parti en mai 2020, en les accusant de soutenir le terrorisme.