Echec total : le régime d’Erdogan est ébranlé
Les autorités turques ont annoncé vendredi soir un couvre-feu total pour une durée de 48 heures, dans 31 régions du pays, et cela deux heures seulement avant son entrée en vigueur, ce qui a conduit les gens à se précipiter pour acheter les produits de première nécessité.
Cela a également poussé le ministre de l’Intérieur Sulayman Soylu à présenter sa démission, que le président turc a refusée.
Pour sa part, l’analyste politique saoudien Khaled al-Zaatar a affirmé que la démission du ministre de l’Intérieur ne sera pas la dernière, et sera suivie par celle du ministre de la Santé, étant donné l’incapacité du régime à faire face au grand nombre de contaminations par le coronavirus.
Il a ajouté que la rue turque est en colère, et que 250000 personnes ont violé les règles du couvre-feu, ce qui montre la révolte populaire contre les décisions du gouvernement.
Il a expliqué qu’Erdogan avait ainsi échoué à construire un Etat capable de faire face aux défis et que le coronavirus était venu révéler les faiblesses
de cet Etat, suite aux aventures à l’extérieur au lieu de résoudre les problèmes internes.
Quant au spécialiste de la Turquie Mohammad Rabie al-Dihi, il a affirmé que la démission du ministre de l’Intérieur signifie l’échec sécuritaire et sanitaire d’Erdogan, et que l’augmentation des contaminations était la preuve claire de son échec à combattre la pandémie du coronavirus.
Il a ajouté qu’Erdogan avait licencié plus de 21000 médecins et infirmiers durant les dernières années, affirmant : « Le régime turc a libéré des criminels et laissé en prison les opposants au régime ».
Il a conclu que la décision de couvre-feu de 48 heures n’était pas logique, et que l’intention du régime était de détourner l’attention de ses aventures à l’étranger, en particulier en Libye et en Syrie.