La France va étendre son territoire sous-marin mais ne compte pas l’exploiter
Selon un récent avis de l’Organisation des Nations unies (ONU), le domaine maritime français va encore pouvoir s’étendre d’une surface équivalente à plus d’un quart de la France métropolitaine, a annoncé la France, jeudi 11 juin. Cette extension du plateau continental au-delà de la zone économique exclusive autorisera le pays à exploiter les fonds et sous-sols marins, ce qu’il exclut pour le moment.
Le domaine maritime français va s’accroître au large de La Réunion, de 58 121 km², et au large des îles de Saint-Paul et Amsterdam, dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), de 93 202 km². Soit, au total 151 323 km², la surface des régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine réunies. Une augmentation similaire de plus d’un demi-million de kilomètres carrés avait déjà eu lieu en 2015.
C’est un organe spécifique de l’ONU, la Commission des limites du plateau continental, qui a rendu ces recommandations, laissant ainsi la France décréter ces espaces comme étant de son ressort.
Protéger plutôt qu’exploiter ces espaces
Le plateau continental de la France va ainsi être porté à une surface de 730 000 km², qui s’ajoutent aux 10,2 millions de km² d’eaux sous souveraineté (eaux intérieures et mer territoriale) ou sous juridiction (zone économique exclusive, ZEE) françaises.