Trois ans de boycott du Qatar: violations croissantes et colère populaire
Trois ans se sont écoulés depuis le début du boycott arabe du Qatar le 5 juin 2017, et le régime qatari est aujourd’hui en proie aux crises internes, et doit faire face à la colère populaire suite à ses politiques destructrices.
C’est ainsi que des protestations de travailleurs ont eu lieu il y a deux semaines à proximité du siège du pouvoir.
Le malaise du régime s’est manifesté également lors du limogeage du premier ministre et ministre de l’Intérieur Abdallah ben Nasser ben Khalifa al Thani il y a trois mois, et de son remplacement par Khaled ben Khalifa
ben Abdel Aziz al Thani. Une décision qui trahit une crise de confiance au sein du pouvoir.
La colère populaire a augmenté aussi après le décès sous la torture du journaliste qatari de l’opposition Fahd Buhindi, alors qu’il se trouvait en détention arbitraire.
Notons aussi la colère contre le régime qui s’est manifestée lors de la campagne de solidarité avec le citoyen Rached ben Salem ben Qatfa al Fahhad al Mari dont la famille a subi des violations de la part du régime.
Par ailleurs, une nouvelle loi entrée en vigueur le 20 janvier dernier, a été critiquée par de nombreux Qataris.
Elle prévoit une peine de prison de 5 ans maximum et une amende de 100000 riyals maximum à ceux qui publient des informations portant atteinte au régime.
Par ailleurs, Human Rights Watch a documenté des cas de violations des droits des prisonniers, au moment où la propagation du coronavirus est l’une des plus fortes au monde.
Il faut signaler aussi le viol des droits des travailleurs étrangers, et la faiblesse des mesures visant à les protéger contre le coronavirus.
Notons aussi que des membres de la famille régnante ont commencé à critiquer le régime, comme Cheikh Fahd ben Abdallah al Thani, qui a déclaré : « Le gang qui dirige le pays a prouvé qu’il complotait contre les pays du Golfe pour faire chuter leurs régimes, il a mobilisé toutes les richesses du Qatar pour soutenir les milices et répandre les séditions parmi les peuples ».