La France contrainte de rebattre les cartes en Libye
C’est l’une des grandes inquiétudes de la diplomatie française. Homme de la défense et des interventions au Sahel, Jean-Yves Le Drian fut le premier responsable européen à s’alarmer de la dégradation de la situation en Libye. Quand il est arrivé à l’Élysée, Emmanuel Macron en avait fait un dossier prioritaire de sa politique étrangère. Mais en rebattant les cartes, la montée en puissance de la Turquie et les défaites militaires du maréchal Haftar, sur lequel avait misé la France, forcent Paris à appréhender la crise avec «une plus grande complexité». «L’empreinte turque à Tripoli crée une pression stratégique et politique sur l’Europe dont nous ne voulons pas. Il faut absolument arrêter le jeu, obtenir un cessez-le-feu pour préserver la nécessité d’un accord politique», affirme une source diplomatique.