Publié par CEMO Centre - Paris
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Violences policières aux Etats-Unis : la double peine des habitants de Louisville

samedi 06/juin/2020 - 01:46
La Reference
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Breonna Taylor aurait dû fêter ses 27 ans vendredi 5 juin. La jeune aide-soignante est morte dans la nuit du 13 mars, dans son lit, criblée de huit balles tirées par la police de Louisville, Kentucky. Depuis, les stores sont baissés sur l’appartement où s’est déroulé le drame. Un impact de balle est toujours visible près d’une fenêtre de ce petit immeuble d’un complexe calme et propret, situé en dehors de la ville à la lisière d’un bois. Devant le bâtiment, une couronne de fleurs fane sur son socle, des ballons dégonflés gisent sur le sol.

Ces hommages ont été déposés par sa famille, ulcérée par le statut de « suspecte » initialement accolé à Breonna par la police et déterminée à faire la lumière sur la mort de la jeune Afro-Américaine. Une petite cérémonie a eu lieu le 25 mai. Ce jour-là, George Floyd était tué par un policier à Minneapolis (Minnesota), une mort à l’origine des manifestations contre les violences policières qui agitent depuis le pays.

Escamoté durant deux mois en raison de l’épidémie de Covid-19, qui, au moment de la mort de Breonna Taylor, figeait les Etats-Unis dans le confinement, le nom de la jeune femme a depuis rejoint la triste liste des victimes noires de la police américaine et dépassé les frontières de sa ville.

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