Après son interdiction en Autriche: l’Europe se prépare à mettre fin aux activités du Hizbollah sur son territoire
Le Hizbollah libanais va voir ses activités interdites en Autriche, après les nouvelles recommandations du gouvernement autrichien approuvées par le Parlement le 30 mai.
En effet, le Parlement autrichien a approuvé à une grande majorité le projet de loi interdisant les activités du Hizbollah dans le pays présenté par les partis de la coalition au pouvoir : parti du Peuple (centre droite) et des Verts (gauche). Le projet stipule que la distinction entre les deux ailes militaire et politique du Hizbollah n’est pas justifiée, et que c’est une organisation terroriste à part entière.
Cette décision a été prise peu après l’annonce par l’Allemagne de l’interdiction des activités du Hizbollah sur son territoire, et la classification du
Hizbollah comme « organisation terroriste » par la Hollande, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Canada.
D’autre part, un groupe de manifestants regroupés le 30 mai à Beyrouth a demandé de remettre les armes du Hizbollah entre les mains de l’Etat libanais, scandant le slogan « Non au petit Etat à l’intérieur de l’Etat et non aux armes illégales ».
Quant au Dr Tarek Fahmi, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, il a affirmé que cette décision faisait suite à un appel des autres gouvernements pour mettre fin aux activités du Hizbollah, et que l’on s’attendait à ce que d’autres pays suivent la voie de l’Autriche. En effet, certains membres du Parlement européen avaient commencé à discuter cette question quelques jours avant la décision autrichienne d’interdiction. Une décision qui aura des implications sur le rôle du Hizbollah à l’étranger et ses réseaux de financement.
Fahmi a ajouté que les tentatives du Hizbollah de s’opposer à cette décision ne seront pas couronnées de succès, du fait des preuves de son implication dans des activités de déstabilisation de
l’Europe, et pas seulement en Allemagne et en Autriche.